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Fragments amoureux
29 janvier 2007

"Quelle vie amoureuse a pu avoir Barthes dis-moi ?"

Je dirais qu'il a fait l'expérience du désamour... ou plutôt de l'angoisse de ne pas être aimé... Angoisse presque indépendante de l'existence effective de l'amour - existence que l'angoisse questionne sans cesse (est-il réel ? est-il durable ? Est-il bien ce que je crois, ce que j'espère ?), dont elle doute sans cesse, et cependant dont elle ne peut cesser de l'attendre et de l'espérer. Comment en effet ne pas être aimé ? (Cf "Comment peut-on aimer un peu ?" dans Les fragments...)

C'est peut-être pour cela que je n'arrive pas à mettre beaucoup de passages de Barthes en ce moment, car ils tournent tous autour de cette angoisse : suis-je aimé ?

Et qu'il faut arriver à en sortir... n'être pas dans l'incessante quête des preuves, l'exégèse interminable des "faits" (Cf les textes sur l'interprétation inachevable des signes), n'avoir pas son existence suspendue à l'existence de l'amour/du désir de l'autre...
Pouvoir construire/concevoir les choses différemment de ce qu'impose cette question piégeuse...

Entendu aujourd'hui des extraits de cours de Deleuze sur Spinoza. Selon lui, les genres de connaissance sont aussi, sont en fait des rapports à l'existence, des manières de vivre - le premier mode de connaissance concerne les corps dans leur étendue, il se réduit au fait d'être affecté, d'être balloté par le flot des affects. Le deuxième concerne les rapports entre les corps, les différentes modalités possibles de ces rapports... Je le dis de façon un peu elliptique et comme je le peux, j'essaierai de mieux comprendre cela...
Je l'associe à ce qui précède en me disant : en rester à la question "Suis-je aimé?", c'est en rester au premier genre de connaissance (Il/elle m'a sourit // est resté-e froid-e - et à ces micro-événements mon existence est suspendue), tandis qu'il y aurait des choses à développer dans les différentes manières de se rapporter à l'autre...

A suivre, pour l'instant, c'est trop abstrait...

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