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Fragments amoureux
17 juin 2007

Exercice de frustration

Le temps, mais c'est très injuste, coule tellement différemment pour les uns et pour les autres...
Une minute dure un siècle, que dire quand il faut attendre quelques jours !
L'Autre n'a pas vu passer sa semaine.
Que se passe-t-il pour lui ? Qu'est-ce que ça veut dire d'attendre ? Est-ce qu'on peut jouer avec le temps, avec ce temps qui se dilate, aux mesures aléatoires ?... si une minute peut être une seconde ou un siècle, une semaine une minute ou des mois, si "pas avant un mois" c'est comme si le mois s'était déjà écoulé - et il faut encore attendre 29 jours !

Il y a un autre temps, le temps d'assimiler, le temps que les choses passent. Ou le temps qui ne passe pas, dont parle Michaux dans ses exorcismes. On croyait que c'était fini, mais c'est bien à vif, ça déclenche douleur et colère, c'est encore plein d'attentes. Ou on voulait dépasser cela, passer à autre chose. Mais c'est encore son odeur que l'on guette au petit matin, sa présence qu'on voudrait sentir à ses côtés.
Il y a le temps qui se fige, quand on s'accroche, quand on ne veut pas laisser partir... Quand on préfère être triste que ne plus rien sentir du tout.

Jouer avec le temps, admettre que les choses ne se font pas immédiatement, admettre que le temps ne se laisse pas dompter, que les choses ne se laissent pas dicter leur cours...
Envoyer une carte... par la poste, oui.
(Pourra-t-on alors s'empêcher de s'informer, par mail, par sms, téléphone, à cheval ou en voiture, si la carte est bien arrivée ? Si elle n'a pas disparu au cimetierre des lettres perdues, ou s'est envolée en Norvège, avec les lettres au père Noël...)

Et attendre la réponse.

Attendre



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